REVUE TRAKT "Brute et singulière"


Il y a quelques mois, en parlant de la revue White Rabbit Dream (chroniqué ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2021/05/white-rabbit-dream-la-violence-volume-4.html ) à l’ami Jean-Michel Chesné, il me dit en voyant la mise en page que ça lui évoque la Revue Trakt.


Le temps est passé, et je n’ai plus pensé à cette revue. En allant à La Halle Saint Pierre à Paris, situé juste à côté du Sacré Cœur, voir l’excellente exposition sur Stéphane Blanquet, avec en prime une sélection d’artistes qu’il aime, je découvre à la librairie du musée (tenu par Laurence et Pascal) cette revue papier. J’achète le numéro 11 sorti en juillet 2020. Je n’ai pas trouvé le n°14 daté de juin 2021.

Revue Trakt est consacrée à l’art brut, l’art singulier et outsider. Le premier numéro (aujourd’hui épuisé) est sorti en mars 2017. La revue est gérée par Bernadett Mary Gridelet (directrice de la publication et communication) et Sébastien Russo (mise en page, concepteur et rédacteur en chef). Parmi les contributeurs extérieurs, notons la présence de Bruno Montpied (1) avec ses articles érudits consacrés aux environnements et aux « artistes » bruts et populaires. La revue se veut être en marge des revues d’arts officiels, surement Art Press, Beaux Art, mais impossible de ne pas faire de rapprochement avec Artension et Hey ! disponibles en kiosques et musées. Revue Trakt est voisine des publications du musée de La Création Franche (à Bègles) avec sa revue Création Franche, dont le n°52 date de juin 2020.

Le papier de Revue Trakt est épais, glacé et brillant, l’impression est en couleur. Le texte est écrit en gros caractères, la revue pense aux lecteurs de plus de 50 ans qui n’ont pas encore changé leur paire de lunette. La mise en page est aérée, ce qui permets aux photos, illustrations d’être mi en avant, ce qui est bien pour une revue sur l’art et les artistes. Juste pour pinailler un peu, je trouve qu’on sent trop le logiciel informatique (avec ses gadgets dans son menu) dans la mise en page impression offset. Cela me fait le même effet qu’avec les trucages numériques dans un film. Ainsi la patine, la main, le bricolage artisanal me manque dans ce papier chic et glacé. Ici on n’est pas dans le fanzine du style Gazogène. 

Mais le plus important reste le sommaire avec ses articles, interviews et news sur les expos (galeries, musées) et lieux de culte (environnements du bord des routes). Le sommaire donne une grande place aux artistes d’art singulier (= artistes qui sont inspirés par l’art brut, ou du moins ont de bonnes connaissances dans ce domaine) qui exposent dans des galeries pour vendre leurs œuvres. Mais la vente n’est pas évidente, car il y a beaucoup d’artistes dans le créneau (fourre-tout ?). 

Dans ce numéro 11, que je viens de finir de lire, il y a au sommaire : Danielle Jacqui (La maison de celle qui peint à visiter du coter de Roquevaire -13-), Le musée des bouteilles décorées par les époux Beynet, les figures de papiers de Joël Bastard, un retour en flyers sur l’atelier Jacob, le DVD du documentaire André et les Martiens réalisé par Philippe Lespinasse, l’artiste naïf Bernard Javoy (1925-2010), une archive de 1995 d’une interview de Jean-Claude Caire qui publiait avec son épouse Le bulletin de l’association des amis de François Ozenda, disponible uniquement par abonnement. Puis place à l’art figuratif avec un article sur Robert Combas écrit par sa femme Geneviève, une interview du peintre Jean-Noël Laporte, un article en forme de poésie sur le peintre et sculpteur Loren, et pêle-mêle : Lola Rastaquouere, Gilles Lizanet, Manou, Philipp Hugues Bonan, Shaman, Miss Paillette. Le tout sur 84 pages pour la somme rondelette de 10 euros.

La revue est disponible sur le site internet (lien ci-dessous) et dans quelques lieux dédiés à l’art singulier. Soutenons le support papier !

(1) : Interview de Bruno Montpied ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2020/10/bruno-montpied-lexplorateur-des-jardins.html


https://www.revue-trakt.com/


https://www.facebook.com/revuetrakt/


Paskal Larsen


par Sebastien Russo 1 décembre 2025
La Revue Trakt c'est pas plus de gras que viande ! "La Revue Trakt, c'est plus de viande que de gras ? C'est même le choc carnivore de l'édition ! C'est le genre de lecture qui vous laisse la mâchoire endolorie à force de mastiquer du concept et de déguster de la substance. On n'est pas dans le petit canapé de graisse éditoriale facile à digérer. C'est du filet mignon d'art brut : zéro gras, que du muscle et du goût, servi saignant avec une bonne dose d'insolence. Bref, chaque page est un bon plat consistant, pas une simple amuse-bouche de vernissage !" Elle maintient sa mission de mettre en avant des artistes peu connus, voire inconnus, dans le domaine de l'art brut, singulier et outsider. Elle est toujours décrite comme une revue collaborative, solidaire, et avec une "Trakt-attitude" très rock & roll. Défi de Financement : Comme beaucoup de publications indépendantes, la revue s'appuie beaucoup sur le soutien de son public.
par Sebastien Russo 8 novembre 2025
ALERTE ABSOLUE ! SCOOP MONSTRUEUX DANS VOS CHAUSSETTES (ET DANS LA REVUE TRAKT) ! Mesdames, Messieurs, graphistes en herbe, et vous, intelligences artificielles blasées (oui, je vous vois tapoter sur vos claviers), le ciel vient de nous tomber sur la tête ! La revue Trakt a lâché une bombe atomique de créativité directement dans nos rétines : ZOLTHAN LE MAGNIFIQUE, LE TITAN DU TRAIT, LE CHEVALIER DU CLAVIER (QUI N'EN A PAS BESOIN) VA FAIRE UNE APPARITION ! Oubliez vos petites machines, vos GPUs qui rament, et votre IA qui essaie péniblement de dessiner un chat ! Zolthan, lui, n'a pas un ordinateur dans sa tête, il en a CENT ! Oui, 100 PC QUANTIQUE-CRÉATIFS (avec des disques durs remplis de génie pur et de café tiède), le tout logé dans son crâne mythique. Attention : C'est une intelligence bio-organique, d'où les célèbres bugs légendaires (qui sont en fait des sauts quantiques d'inspiration), et les fameux coups de poing sur la table qui font trembler le continuum espace-temps du design ! Et là, tenez-vous bien (sauf si vous êtes déjà tombé) : il vient d'annoncer, non pas au nom d'un chat de gouttière banal, mais au nom sacré du VENTILATEUR DE PC FATIGUÉ qui tourne dans son bureau depuis 1998, qu'il sera la superstar du numéro 27 de la Revue Trakt ! DIXIÈME ANNIVERSAIRE ! Dix ans de graphisme tellement bon qu'il devrait être illégal ! VENTE FLASH (ET PANIC ASSURÉE) ! En attendant l'onde de choc de cette apparition divine, vous avez une mission : COMMANDER IMMÉDIATEMENT LE NUMÉRO 27 ! RAPPEL CRUCIAL : AUCUN NUMÉRO N'EST RÉÉDITÉ ! Quand c'est parti, c'est parti ! Ces revues sont plus rares qu'un selfie de Zolthan en train de sourire ! Elles sont des pièces d'histoire ! Des artefacts de la pop culture du design ! IL N'Y EN AURA PAS POUR TOUT LE MONDE ! Ne soyez pas le ou la malheureux(se) qui devra raconter à ses petits-enfants : "Oui, j'aurais pu avoir le Zolthan de l'année 10, mais j'ai préféré regarder des vidéos de chatons…" (La honte éternelle). COUREZ ! CLIQUER ! ACHETEZ ! OU PLEUREZ PLUS TARD ! LE MOT DU MAÎTRE (Entendu par un stagiaire tremblant près de l'imprimante) "Un bon graphiste ? C'est celui qui est capable de faire crash mon propre système bio organique juste en pensant à la police de caractères ! Quant à votre IA… dites lui de me dessiner un chaton qui fait de la corde à sauter avec une antenne parabolique. Si elle y arrive sans bugger, je lui paie un café. Mais ce sera un café bio, attention." — ZOLTHAN, L'homme qui n'a pas besoin de Ctrl+Z, mais qui crie juste très fort.
par Sebastien Russo 7 novembre 2025
Bienvenue sur la Traktosphère (Éditorial du Numéro 26) Logiquement, un éditorial devrait commencer par le début. À bien y réfléchir, j’ai toujours pensé qu’il était la partie la plus importante d’une revue : c’est le moment où vous la refermez d’un geste ferme pour la poser dignement sur la table basse. Là où, qui sait, elle finira peut-être un jour dans une pièce improbable, mais avec un statut d’œuvre ! En tout cas, le voici enfin : le Numéro 26 ! L'Art, les Saisons et les Dégâts Terminologiques Après un été plein de rebondissements (caniculaires, environnementaux et autres), l’automne et l’hiver s’installent. Bientôt, nous aurons droit aux inévitables « Ho ! Ho ! Ho ! » de saison. Pendant ce temps, l’Art se porte bien. L’Art Brut, lui, est désormais banalisé et servi "à toutes les sauces" , au point que le terme a perdu une bonne partie de sa signification première par un usage abusif. L’Art Singulier, en revanche, est souvent considéré comme l’héritier direct de l’Art Brut – ce concept initial de Jean Dubuffet désignant l’art créé hors de la culture artistique établie. Il offre un espace vital aux autodidactes et aux créateurs qui s’expriment en dehors des circuits et des normes académiques, offrant une vision du monde souvent très personnelle, onirique ou symbolique. En bref, malgré tous les débats terminologiques, le mouvement est plus que jamais présent, soutenu par des institutions et des passionnés, et continue de produire des œuvres qui interpellent et fascinent. La Revue Trakt , elle, continue son petit bonhomme de chemin tranquille, sans vouloir pousser la brouette à Facteur Cheval. De La Planète Bleue à André Robillard Des bords du lac de Constance aux bords de la Maine, bienvenue sur la Traktosphère ! J’ai déjà entendu cette expression quelque part... Ah, mais oui : La Planète Bleue ! Vous connaissez cette émission mythique de la Radio Suisse Romande ? C’est lors d’une de ces diffusions, alors que je n’avais que 16 ans, que j’entendais pour la toute première fois parler d’ André Robillard ! Ne cherchez pas : il restera le grand génie de l’Art Brut, un point c’est tout. (Non, je ne frappe pas du poing sur la table basse. Je vous jure.) Merci à toutes et à tous pour vos contributions et vos encouragements à continuer ! L’art embellit les choses, mais souvent, il dénonce aussi le présent et imagine le futur... enfin, presque ! J’ouvre ce numéro 26 de la Revue Trakt, et je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures ! Sébastien Russo Traktorédacteur en chef
par Sebastien Russo 31 mars 2025
SOMMAIRE REVUE TRAKT 25
par Sebastien Russo 10 mars 2025
Evgénia Saré est née en 1959 en Arménie. Elle est diplômée de l’Académie National des Beaux-Arts de Erevan. Evgenia Saré vit et travaille à Paris depuis 1991. Elle dit " Ma seule motivation à peindre c'est le plaisir que j'en retire. Je me sens bien avec mes personnages, qui sont doux, gentils, coquets et surtout très humains. Je travaille toujours, même quand je n’ai pas le crayon ou le pinceau à la main, chaque regard, chaque mouvement, chaque parole, chaque passant tout ce qui m’entoure remplit ma tirelire de peintre. J’épure le personnage, j’enlève la méchanceté, l’amertume, le voile gris des tracas quotidiens, et ils continuent leur vie sur mes tableaux dans la sérénité et le bonheur " Il n’y a pas que du Brut dans TRAKT, il y a aussi du voyage ! Jean François Bottollier Seb Russo - 2025 - revue Trakt - N25
par Jeanine Rivais 5 mars 2025
Jour 8 : Page 8 et 9 du prochain numéro de la Revue Trakt, Robert Vassalo par Jeanine Rivais. Qu’est-ce qui, ce jour-là, avait conduit nos pas dans le bourg de Vincelles, petite ville de l’Yonne ? Et nous avait amenés devant la grille d’un inconnu, dont le jardin était parsemé de sculptures féminines ou animalières, devant lesquelles nous nous étions arrêtés et que nous commentions, nous étonnant de trouver ici un créateur dont nous avions jusque-là ignoré l’existence ! Et voilà que sortait de son garage un petit grand-père un peu bedonnant, la figure ronde, mais marquée d’un sourire bienveillant, légèrement moqueur, qui nous dit, à travers le jardin  « Ah ! Elles vous plaisent, mes sculptures ! Mais vous ne connaissez pas nos peintures ! » Entrez, entrez, venez les voir ». Ainsi, avons-nous connu Robert Vassalo, chef de gare à la retraite, et découvert son œuvre surprenante. Plusieurs années de visites épisodiques se sont ensuivies, dont celles où il venait chez nous, dûment costumé et chapeauté pour marquer l’importance de cette rencontre hors de son garage ! Et puis plus rien pendant deux ans ! Jusqu’au jour où il nous a écrit pour nous dire qu’il nous donnait toutes ses œuvres et qu’il nous fallait aller les chercher ! Ce que nous avons fait avec la plus vive alacrité ! Il nous a quittés en 2010. Depuis, avec nos faibles moyens, nous essayons de rendre hommage à cet homme tout simple mais si talentueux ! la suite ici...
par Sebastien Russo 27 février 2025
Revenons donc aux fondamentaux de la Revue Trakt, et partageons ce petit logo du soir ! Voici quelques réflexions supplémentaires : Le mouvement COBRA : Il est vrai que trouver des images libres de droits pour illustrer un article sur un mouvement artistique peut s'avérer complexe. Les droits d'auteur sont essentiels à respecter, et il est parfois nécessaire de se tourner vers des alternatives. Revenir aux fondamentaux : C'est une excellente approche ! Se recentrer sur l'essence même de la Revue Trakt permettra de maintenir la qualité et la cohérence du contenu. Le petit logo du soir : N'hésitez pas à partager ce logo, il sera intéressant de le voir.
par Sebastien Russo 21 février 2025
Promis, si la revue Trakt devient un magazine de recettes pâtissières, je ne vous avertis pas ! Une petite anecdote au passage : lorsque nous avons imprimé le numéro 4 de la revue Trakt, chez bon… en Italie, quoi… Quelle fut notre stupéfaction ! Quand nous avons ouvert les cartons, ce n’était que des magazines d’un vendeur de poissons exotiques. Je crois qu’il nous en reste encore, je vous tiens au courant… www.revue-trakt.com 4 abonnés À la newsletter, un exploit ! Vous N'êtes pas sérieux, les gars ! 20 visites sur le site ! Je pense bien que vous prendrez bien une part de la fameuse Traktotarte !
par Sebastien Russo 20 février 2025
Jour 2 : je me suis posé pas mal de questions aujourd'hui. J’ai décidé de revenir aux fondamentaux, à l'éthique première de la revue, l’art brut, l’art singulier et l’art hors les normes. En me promenant sur la toile, qu’elle fut ma tristesse de voir des œuvres lisses et tristes, qui n’ont d’intérêt que d’être des objets de décoration, et encore. Les grandes surfaces de l’art sont des supermarchés de l’ego. Ben n’est plus, nous en avait avertis depuis plus de 40 ans. L’art est égo ! Trakt est égo ! Trakt, c'est la revue de l’art brut, singulier, hors les normes. Je vous assure que ces termes ont encore un sens, moi qui pensais le contraire, il y a quelques mois. Bref, quand je dis revenir aux fondamentaux, c’est revenir aux premiers numéros de la Revue Trakt. Ce magazine ressemblait à une énorme boite à gant, avec des images et encore des images avec des artistes qui avaient encore des tripes et qui ne se considéraient pas comme des artisans répétant des images à profusion qui se ressemblaient toutes. L’intelligence artificielle qui n’a que pour but d’abrutir la population, parlons en, tiens ! Non, tout compte fait, n'en parlons pas. Nous sommes devenus des Picasso du virtuel : ils achètent en NFT des images virtuelles. Allez, je vous laisse, je vais me mettre en PLS. Je vous retrouve au numéro 100, non je plaisante… La revue Trakt, c'est 250 000 non abonnés, 85 000 non lecteurs, elle n’est pas disponible en kiosque ni en pharmacie. Pour lire Trakt, pas besoin de Doliprane. Merci à toutes et à tous pour votre soutien. www.revue-trakt.com
par Sebastien Russo 18 février 2025
Jour après jour, vous allez suivre l'élaboration du prochain numéro de la revue Trakt. Merci à celles et ceux qui nous encouragent ! Aujourd'hui, c'est la page 3. Vous ne verrez pas la page, mais juste l'image de la page. Je me comprends, et vous ?Vous pouvez nous soutenir en précommandant le prochain numéro ou vous procurer les anciens numéros qu’il reste. Grâce à vos soutiens, nous pourrons continuer cette Trakt aventure. www.revue-trakt.com Jour 1 Illustration Seb Russo 2025 – Le retour de l’oiseau de malheur – texte image : https://basta.media/
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